La Caverne de la Rose d'Or 1 à 5, Désidéria et le prince rebelle, La légende d'Aliséa, La princesse et le pauvre...
Autant de téléfilms devenus cultes dans l'esprit de toute une génération de filles.
Ils ne sont pas si anciens (le premier Caverne... date de 1991), et pourtant, ils sont déjà kitchissimes. Attention, en fan de la première heure, je ne dénigre rien, mais il faut bien avouer qu'avec ses décors en carton-pâte (comme la forêt dans La Caverne... 1... surtout le pommier), ses animaux et accessoires visiblement ultra-faux (qui ne se souvient pas de l'oie et du poisson dans La Caverne... 1, des tortues et poissons de La Caverne... 4, ou des chaussures parlantes de Aliséa ?!), ses effets spéciaux hyper visibles (comme la "flèche de devinoptères" dans La Caverne... 4 dont on voit les fils quand elle s'envole), et son doublage plutôt moyen (on a toutes tilté, dans La Caverne... 1, en entendant Fantaghiro dire "ah cette Catherine !"... alors que c'est Caroline qui est coincée dans l'arbre), ces films étaient plutôt mal partis pour rester dans les mémoires.
Alors pourquoi ont-ils rencontré un succès tel que, des années après, des forums, sites et blogs fleurissent sur internet, et que les jeunes téléspectatrices de l'époque, maintenant bien plus âgées, militent activement auprès de M6 pour obtenir enfin leur sortie en DVD ? Quelle est la recette miracle qui a retenu leur attention ?
C'est tout simplement qu'ils reprennent les ingrédients qui plaisent aux jeunes filles romantiques : de belles princesses qui savent ce qu'elles veulent, des princes charmants forts et décidés, des méchants impitoyables qui cherchent à les séparer... sans oublier la magie, omniprésente dans tous les films.
Et la morale n'est pas oubliée, puisque, en plus de prêcher le respect de la nature, ils enseignent que l'amour, la bonté et l'altruisme valent mieux que la haine et la guerre. Ce sont donc des films qui, bien que très manichéens, éduquent les jeunes sans en avoir l'air, et leur inculquent certaines valeurs.
De plus, ils représentaient, à l'époque, les "quelques grammes de finesse" dans le "monde de brutes" que représentaient les dessins animés japonais (Ken le survivant, Dragon ball Z, les Chevaliers du Zodiaque, Goldorak...), et les parents avaient tendance à préférer que leurs filles regardent ces innofensifs téléfilms, plutôt que d'abêtissants et violents mangas (selon les critères de cette période).
D'ailleurs, à ce moment-là, les gens de M6 avaient trouvé le truc pour leur diffusion : ils ne les passaient qu'à la période de noël, lorsque les jeunes filles étaient en vacances, car ils s'inscrivaient à merveille dans l'ambiance féérique de cette période de l'année.
Alors, évidemment, avec l'avancée technologique de tous les domaines, ces téléfilms pourront sembler "nuls" et peut-être même "pourris" aux jeunes qui les regarderont (quoique ma cousine de 13 ans est aussi fan que moi), mais, malgré tous leurs défauts, ils représentent le rêve et la magie pour toute une génération.
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Sam 21 Jan - 17:00