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 Le Seigneur des Anneaux : Gaériel

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Elo
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MessageSujet: Le Seigneur des Anneaux : Gaériel   Le Seigneur des Anneaux : Gaériel Icon_minitimeJeu 10 Nov - 17:22

Ils avaient établi leur campement dans la forêt depuis un moment, quand Gimli, qui s'était assis l'instant d'avant, se releva brusquement.
- Qu'y a-t-il, Gimli ? demanda son ami Legolas.
- J'ai vu bouger quelque chose dans l'arbre. répondit le Nain. Je ne sais pas ce que c'est, mais c'est très rapide, et ça nous suit depuis un bon moment.
- Où ça ? demanda Aragorn.
Le Nain désigna un énorme chêne centenaire. Et, effectivement, lorsqu'ils levèrent la tête, ils virent une forme fugitive, qui sautait d'un arbre à l'autre.
- Qui que vous soyez, montrez-vous ! cria alors Merry avant que quiconque ai pu l'en empêcher. Nous savons que vous êtes là !
Il avait à peine terminé sa phrase, qu'un frais éclat de rire leur parvint de l'arbre le plus proche, et que la forme sauta légèrement sur le sol.
Lorsque la créature se releva, ils constatèrent qu'il s'agissait d'une Elfe, mais de toute beauté (bien que, d'après Aragorn, beaucoup moins qu'Arwen) : grande et mince, elle avait de très longs cheveux bruns retenus sur le sommet de la tête par un haut serre cheveux doré, et des yeux d'un bleu plus profond que les eaux d'un lac. Elle était vêtue d'une tunique vert feuille arrivant à ses genoux, recouverte par une cotte de maille de mithril à manches longues et lui arrivant à mi cuisses, le tout par dessus un pantalon aussi brun que ses cheveux, qui moulait ses longues jambes fuselées. Sa taille fine était ceinte d'une ceinture d'arme qui supportait son épée elfique, et elle était chaussée de hautes bottes de cuir souple.
A peine était-elle relevée, que Legolas, une lueur d'admiration (sinon d'adoration) que ses amis ne lui avaient pas encore vue, dans les yeux, s'inclinais profondément devant elle.
- Ma Dame...
- Non, Legolas. dit-elle d'une voix douce, claire et mélodieuse. Pas tant de cérémonies. Nous ne sommes pas ici à la cours de ma sœur.
- Oui, Ma Dame. dit l'Elfe de la Forêt Noire du Nord en se redressant.
Le rire musical de la jeune femme tinta de nouveau agréablement à leurs oreilles.
- Legolas, vous êtes incorrigible.
Avec sa dernière phrase, tous (sauf Boromir qui était un peu plus lent à comprendre) avaient compris qu'elle faisait partie d'une famille royale, et qu'il fallait la traiter avec respect.
- Pardonnez-moi, Ma Dame, dit Aragorn, mais qui êtes-vous exactement, et pourquoi nous suiviez-vous ?
L'Elfe prit un visage plus grave, et se tourna vers Frodon.
- Je me nomme Gaériel...
- Vif-Argent ? demanda alors Gimli, qui avait du mal à croire qu'une personnalité aussi célèbre que Gaériel
Vif-Argent leur adresse la parole.
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MessageSujet: Re: Le Seigneur des Anneaux : Gaériel   Le Seigneur des Anneaux : Gaériel Icon_minitimeJeu 10 Nov - 17:23

Un léger sourire aux lèvres, la jeune femme inclina la tête en guise d'assentiment au grand étonnement de tous, (sauf de Legolas qui connaissait son identité, et de Boromir, qui n'avait toujours pas fait la relation), qui pensaient que Gimli se trompait, puis poursuivit.
- Et je suis venue offrir mes services de garde du corps au Porteur de l'Anneau.
A ces mots, Boromir éclata d'un rire peu poli.
- Vous ? Un garde du corps ? Est ce une plaisanterie ? Voyons, regardez-vous ! C'est bien trop dangereux pour...
- Boromir ! le coupa alors Legolas, rouge d'indignation (ce qui n'était pas son habitude) à cause du ton employé. Je pense que vous ne réalisez pas à qui vous parlez !
Il ne put continuer, car la jeune femme avait levé la main pour le faire taire, ce qu'il fit dans la seconde.
- Laissez. Je suis tout à fait capable de me défendre seule.
Cela dit, elle s'avança vers le guerrier d'un pas si léger qu'il en était aérien.
- Cher Boromir... dit-elle. Savez-vous ce que Gaériel, mon prénom, veut dire ?
- Non. fit le guerrier, confondu par le contraste entre l'emportement de Legolas et le calme de son interlocutrice.
- "Vif-argent". murmura alors Frodon qui connaissait et parlait un peu l'elfique.
- Merci, ô Porteur de l'Anneau. dit-elle. (puis, s'adressant de nouveau à Boromir) Et savez-vous pourquoi on me nomme ainsi la majeure partie du temps ?
Le silence du guerrier (qui n'avait toujours pas compris) fut éloquent.
- Alors, je vais vous le montrer.

Cela dit, elle saisit l'épée de Boromir dans son fourreau, et la pointa sur sa gorge. Le tout à une vitesse telle, que nul ne put la voir agir.
Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme.
- Comprenez-vous à présent ?
Ahuri (il avait enfin réalisé), Boromir ne put que balbutier :
- Vous... Vous êtes La Gaériel Vif-Argent ?! C'est vraiment vous ? Veuillez pardonner mon audace de tout à l'heure, Ma Dame, je ne savais pas... Je n'avais pas compris...
- Ce n'est rien. fit-elle alors avant de remettre l'épée du guerrier dans son fourreau. Mais ma question demeure : puis-je me joindre à vous ?
- En tant que Porteur de l'Anneau, c'est à Frodon de décider. dit Aragorn. Mais, selon moi, votre légendaire rapidité, Ma Dame, serait un précieux atout pour la Compagnie... d'autant que, depuis la disparition de Gandalf, il y manque quelqu'un.
- Je suis de votre avis. dit Boromir. Mais c'est effectivement à Frodon de décider s'il accepte ou non de la recevoir comme compagnon.
Tous les regards se tournèrent alors vers le Hobbit.
- Venez avec nous, Ma Dame, décida le demi-Homme, au moins jusqu'à Caras Galadhon (la cité des Galadhrim où vivent le Seigneur Celeborn et la Dame Galadriel)... si du moins nous y arrivons. Ensuite, nous aviserons. Comme le disait Grands-Pas, nous avons bien besoin d'une épée supplémentaire, et la vôtre, Ma Dame, est vraiment la bienvenue.
- Merci de votre confiance, ô Porteur de l'Anneau. répondit Gaériel avec un sourire chaleureux. Mais je demande à tous, durant ce voyage, d'abandonner le "Ma Dame" que vous semblez tant apprécier, et de m'appeler simplement Gaériel.
- Ma Dame, s'insurgea alors Legolas, c'est impossible ! Vous êtes une princesse de sang, et qui plus est, la sœur de la Reine des Elfes ! Ce serait un grave manque de respect !
A ces mots, la jeune femme pivota pour lui faire face.
- Vous-même, Legolas, êtes prince du Royaume de la Forêt Noire du Nord. argumenta-t-elle avec une adresse toute elfique. Et Aragorn est l'héritier du trône de Gondor... pourtant, on ne vous appelle "Mon Seigneur" ni l'un, ni l'autre, à ce que je sais.
- Non, mais...
- Alors, pourquoi me traiter différemment ? Faites donc tous la même chose avec moi.
- Est ce un ordre, Ma Dame ?
- Cher Legolas, fit-elle sans se départir de son doux sourire, tenez-vous vraiment à ce que je transforme pour vous seul cette simple demande en ordre ?
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MessageSujet: Re: Le Seigneur des Anneaux : Gaériel   Le Seigneur des Anneaux : Gaériel Icon_minitimeJeu 10 Nov - 17:23

Les Compagnons avait déjà remarqué que la voix de la jeune femme changeait d'inflexion lorsqu'elle prononçait le nom de l'archer, tout comme ce dernier s'emportait facilement lorsqu'il estimait qu'on lui manquait de respect... et cet amour qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre (depuis longtemps manifestement) mais qu'ils n'osaient s'avouer amusait les Compagnons (sauf peut-être Aragorn qui se languissait de la belle Arwen Undomiel).
- Non, Ma D... Gaériel. Mais je vais avoir beaucoup de mal à m'y habituer.
- Je n'ai jamais dit que ce serait facile.
- Nous ferions bien de ne pas nous attarder trop longtemps ici. dit Aragorn. Cet endroit ne me dit rien qui vaille.
- Silence ! ordonna soudain Gaériel, avant de sauter dans un arbre proche d'un seul léger bond, sous l'œil médusé de ses nouveaux compagnons, et de grimper rapidement au sommet pour voir l'horizon.
- Gaériel ! l'interpella alors Gimli qui, au contraire de son ami Elfe, n'avait aucun problème à l'appeler par son prénom. Que voyez-vous ?
- Des Orques ! répondit-elle. Des dizaines d'Orques qui se dirigent par ici !
Elle se laissa ensuite légèrement tomber sur le sol.
- A quelle distance sont-ils ? demanda Boromir.
- Un mille tout au plus. Préparez-vous au combat.
En disant cela, elle tira son épée du fourreau, et les autres l'imitèrent.
Les Orques ne tardèrent pas à déferler en masse.
Le combat s'engagea immédiatement. Et il fut rude. Mais les Compagnons en avait déjà tué plusieurs dizaines, quand des flèches, qui semblaient venir de toutes les directions à la fois, se mirent à pleuvoir sur les Orques rescapés, et des Elfes firent leur apparition. Lorsqu'il ne resta plus aucun Orque en vie, celui qui paraissait le chef des Elfes s'adressa à eux :
- Je suis Haldir. Nous allons vous conduire à Caras Galadhon, mais le Nain devra avoir les yeux bandés.
- Hors de question ! s'écria alors Gimli, indigné de l'insulte faite à sa qualité de Nain. Ou je vois comme tout le monde, ou bien je m'en retourne.
- Vous ne retrouveriez jamais votre chemin. dit Haldir.
- Alors, que Legolas et Gaériel partagent mon infortune, et je m'estimerais satisfait.
- Jamais ! se récria à son tour l'archer. Je suis un Elfe, et je suis plus chez moi ici que vous tous -exceptée Ma D... Gaériel !
- Legolas, intervint alors Gaériel de la même voix calme et douce qu'auparavant, laissez-vous faire, je vous en prie. Nous n'avons déjà perdu que trop de temps en vaines discussions.
- Vous êtes sage, Ma Dame, dit alors Haldir qui venait de reconnaître en elle la fameuse Gaériel Vif-Argent.
- Nous partagerons tous leur infortune. dit Aragorn. Il n'y a aucune raison pour que seuls les Elfes et le Nain aient les yeux bandés. Haldir, allez-y.
Haldir fit un geste de la main, et les Elfes leur mirent les bandeaux. Puis ils prirent le chemin, à travers bois, de la cité des Seigneurs Elfes. Mais arrivés à mi-chemin, des oiseaux vinrent apporter un message, et tous les bandeaux leur furent ôtés.
- Vous êtes manifestement en faveur auprès de Dame Galadriel, dit Haldir après avoir attentivement écouté les étourneaux messagers, car elle vient de m'ordonner de vous laisser libres. (il s'adressa à Gimli) Estimez-vous heureux, fils de Gloin, car vous allez pouvoir contempler la cité où pas un Nain n'a pénétré depuis des temps reculés.
Bien que physiquement et moralement épuisés par le combat mené, ils continuèrent ensuite leur chemin pendant plusieurs heures, puis parvinrent enfin à Caras Galadhon. Haldir et les siens conduisirent la Compagnie devant le Seigneur Celeborn (qui était grand, avec des cheveux gris mi-longs, et dont le visage était lisse en dépit de son grand âge), et la Dame Galadriel (qui était aussi grande que son époux, avec de longs cheveux blond ondulés, et dont le visage était, lui aussi, sans âge), tous deux vêtus de blanc.
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MessageSujet: Re: Le Seigneur des Anneaux : Gaériel   Le Seigneur des Anneaux : Gaériel Icon_minitimeJeu 10 Nov - 17:24

- Bienvenue. dit Celeborn. Bienvenue à Aragorn fils d'Arathorn, Boromir fils de Denethor, Gimli fils de Gloin, Legolas fils de Thranduil, Samsagace Gamegie, Meriadoc Brandebouc, Peregrin Touque, et surtout à vous, Frodon Sacquet, Porteur de l'Anneau. Mais les messagers d'Elrond nous ont dit que vous êtes partis de Fondcombe au nombre de neuf... or, vous n'êtes que huit, et je ne vois pas Gandalf le Gris. Où est-il ?
A l'évocation du magicien, le visage de tous les Compagnons s'assombrit.
- Gandalf est tombé dans les profondeurs des Mines de la Moria, alors qu'il luttait contre un Balrog. répondit Aragorn d'une voix éteinte.
- Voilà une bien triste nouvelle. dit alors Galadriel d'une voix claire bien qu'assez grave pour une femme. C'est une terrible perte pour tous. (puis, s'adressant à Gaériel demeurée dans l'ombre et attendant discrètement qu'on la présente) Et bienvenue à vous, Gaériel Vif-Argent, fille d'Uthril. (la jeune femme sortit de l'ombre) Cela m'est une joie de vous revoir, car il y a bien longtemps que nous ne vous avions vue à Caras Galadhon. Mais il nous paraît étrange de vous revoir en ces circonstances. Que faites-vous avec la Compagnie de l'Anneau ?
- Dame Gaériel, Ma Dame, nous a rejoints inopinément il y a peu de temps. répondit Legolas à la place de la jeune femme.
- En quelles circonstances ? demanda Celeborn.
- Je les suivais depuis un moment, répondit Gaériel, mais Gimli m'a repérée.
- Vous ? fit Galadriel, sincèrement étonnée, car elle connaissait la célérité de la princesse.
Gaériel rit doucement.
- Je suis rapide, mais pas à l'abri d'une erreur... la preuve. fit-elle avec humour.
- Comment vont la Reine des Elfes et votre jeune sœur ?
- Alianora a des soucis, mais elle va bien, je vous remercie. Quand à Démira, elle va toujours bien quoi qu'il arrive. Et vous-même, Galadriel, comment vous portez-vous ?
La Dame sourit, mais ne répondit rien.
- Vous devez avoir faim. dit Celeborn (vigoureusement approuvé du chef par les quatre Hobbits) et avoir envie de vous rafraîchir après cette longue marche. Suivez-nous. ajouta-t-il en commençant à avancer.
- Excusez-moi, Seigneur, dit alors Gimli après avoir regardé autour de lui, mais où est Haldir ?
- Nous avons renvoyé Haldir à son poste, près des frontières Nord, répondit Galadriel, car sa présence ici n'était plus nécessaire.
Ils les conduisirent donc à leurs chambres, et leur demandèrent de les rejoindre ensuite dans la salle de banquet.
Lorsque les Compagnons sortirent de leurs appartements respectifs, tous s'étaient changés, mais le changement opéré sur Gaériel, surtout, était notable : elle avait troqué sa cotte de mithril et sa tunique verte, contre une tunique blanche de même longueur, finement brodée de fils d'or et d'argent. Elle avait aux pieds des bottines de cuir blanc, et avait détaché ses longs cheveux en ne laissant qu'une petite tresse de chaque côté de sa tête.
- Gaériel, vous êtes... Vous êtes... balbutia Legolas, visiblement troublé, mais admiratif.
- Absolument ravissante. compléta Boromir (qui, de plus, le pensait vraiment) en prenant la main de la jeune femme pour la conduire à la salle de banquet.
- C'est ce que j'allais dire, Boromir. dit Legolas en leur emboîtant le pas, vexé d'avoir été mouché par un Humain.
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MessageSujet: Re: Le Seigneur des Anneaux : Gaériel   Le Seigneur des Anneaux : Gaériel Icon_minitimeJeu 10 Nov - 17:24

Au bout de deux heures de festin, Gaériel se leva discrètement (mais pas assez pour échapper au regard perçant... et amoureux, de Legolas), et s'éloigna vers un jardin pratiqué sur une plate-forme, dans lequel elle s'assit.
L'archer ne tarda pas à la suivre.
- Gaériel, tout va bien ? lui demanda-t-il en langue commune, alors qu'il était encore sur la dernière marche de l'escalier d'accès.
La jeune femme, un sourire triste sur les lèvres, tourna la tête vers lui.
- Oui. Ne vous inquiétez pas pour moi. Tout va bien.
- Si justement, je m'inquiète. dit-il encore en se rapprochant d'elle, mais pas trop cependant. Que vous arrive-t-il ? A quoi songez-vous ?
- Je me demande, répondit-elle, combien de temps cette paisible cité va résister aux troupes d'Orques de Saroumane, et si nous réussirons à emporter l'Anneau jusqu'en Mordor, jusqu'à la Montagne du Destin.
- Vous ne devriez pas vous tourmenter comme cela. Vous devriez vivre au jour le jour, comme nous tous.
Elle sourit.
- Vous avez raison... Mais ne restez pas debout comme cela. Venez vous asseoir.
Mais Legolas secoua la tête.
- Si cela ne vous ennuie pas, je préfère rester ici. C'est mieux.
- Pourquoi ? interrogea la jeune femme.
Seul le silence lui répondit.
- Pourquoi est-ce mieux ? répéta-t-elle en se levant et en s'approchant de lui.
Lorsqu'elle ne fut plus qu'à quelques centimètres de lui, elle plongea son regard bleu océan, dans celui, vert, de son compagnon.
Troublé jusqu'au fond de lui par la présence si proche de la princesse, Legolas posa doucement les mains sur les joues de la jeune femme.
- Gaériel, je...
- Oui ?
- Gaériel, je crois que je...
- Je vous en prie, dites-le. l'implora-t-elle.
Il la regarda alors comme pour la première fois, et lui dit en langage elfique :
- Anar arwrath, Gaériel. Anar arwrath sidel fana tello parfindel.
(Je vous aime, Gaériel. Je vous aime comme la lune aime les étoiles.)
- Anar arwrath ice, Legolas. dit-elle alors d'une voix douce.
(Je vous aime aussi, Legolas.)
- Wrana ellac si min risilt nelan nemu sendu ? fit-il d'une voix désolée.
(Mais à quoi bon, puisque nous serons de toutes façons séparés ?)
- Endes lellist, Legolas. Ell ista peris cri cena ara nos farti tie. Chanoï fali enos. dit-elle confiante.
(Il faut espérer, Legolas. L'espoir est l'une des choses qui font marcher le monde. Ayez foi en l'avenir.)
- Caris enar tue caris enar. conclut-il en souriant.
(Vous avez raison. Vous avez toujours raison.)
Et il l'embrassa longuement, mettant fin à leur conversation.
Ce fut dans cette situation, qu'Aragorn les surprit quelques secondes plus tard.
Il toussota un peu pour signaler sa présence aux amoureux, et ceux-ci se séparèrent vivement, comme deux enfants pris en faute.
- Je suis désolée de vous déranger, dit-il, mais avez-vous vu Sam ?
Les deux Elfes secouèrent la tête.
- Vous l'avez perdu ? demanda Legolas à son ami en langue commune.
- Et bien... Pas vraiment, mais il s'est esquivé pendant que je pensais à autre chose et que je ne le surveillais pas. Ce Hobbit est imprévisible.
Legolas sourit.
- La belle Arwen Undomiel serait-elle la raison de votre distraction ? demanda l'Elfe des Forêts Noires du Nord pour le taquiner.
Aragorn ne répondit rien, mais son silence était éloquent.
- Attendez, dit alors Gaériel au chef de l'expédition en adressant un regard de reproche à son compagnon, nous allons vous aider à le chercher.
Ils sortirent du jardin.
- Le premier qui le trouvera, imitera le cri de la chouette. proposa Gaériel.
- D'accord. acquiescèrent les deux hommes
Ils se séparèrent et partirent chacun de leur côté.
Au bout d'un moment, un cri de chouette se fit entendre : c'était Gaériel qui venait de retrouver Sam. Le Hobbit se trouvait assis sur une pierre à côté de la rivière, et regardait pensivement l'onde calme.
- Sam ? l'interpella l'Elfe d'une voix douce. Que faites-vous tout seul ici au lieu de manger et de vous amuser avec les autres ?
- Je me sens inutile, Ma D... Gaériel. Comme un paquet encombrant que la Compagnie traînerait avec elle.
La jeune femme s'assit à ses côtés, dans l'herbe, au risque de salir sa belle tunique de cérémonie.
- Qu'est ce qui vous fait dire ça ? lui demanda-t-elle. A-t-on déjà dit ou fait quelque chose qui aurait pu vous faire penser une chose pareille ?
- Non. Pas du tout. Ca vient de moi.
- Expliquez-vous, je ne comprend pas.
- Ah non ? fit Sam, surpris.
- Je suis une guerrière, pas une devineresse. Expliquez-moi ce qui vous préoccupe.
- Et bien, Frodon est le Porteur de l'Anneau, et il est donc le plus important de tous ; quand à Merry et Pippin, et bien, ils entretiennent le bon moral de la Compagnie. Mais moi ? Moi, Gaériel ? A quoi je sers ?
- A beaucoup de choses, mon cher petit Hobbit, et je vais vous expliquer quoi : Vous n'êtes pas seulement le serviteur de Frodon -si tant est qu'il vous ai jamais considéré comme tel, mais vous êtes aussi son ami. Et votre amitié pour lui est si forte, que vous n'hésitez pas à vous lancer au devant du danger pour le protéger -ce qui, entre nous, est normalement mon rôle, mais je ne vous en veux pas. Et même si vous ne savez pas bien manier votre épée, votre courage est exemplaire pour quelqu'un de si petit, et je sais que beaucoup d'Hommes et d'Elfes (devant la mine ahurie de Sam, elle répéta), oui Sam, même d'Elfes, souhaiteraient en avoir ne serait-ce que la moitié. Alors, arrêtez de vous ronger les sangs, Samsagace Gamegie de Hobbitebourg, et marchez la tête haute, car vous êtes indispensable à la Compagnie au même titre que Frodon -qui ne pourrait d'ailleurs se passer de vous.
- Vraiment ?
- Gaériel Vif-Argent ne ment jamais. dit-elle gravement avant d'ajouter dans un sourire : Vous pouvez avoir toute confiance en moi.
Il se releva vivement, et courut en direction de la salle de banquet, puis il revint sur ses pas vers Gaériel, toujours assise dans l'herbe, et se jeta dans ses bras qu'elle referma un instant autour de lui en un geste maternel.
- Merci Gaériel. fit-il la voix chargée d'émotion. (il s'écarta d'elle et ajouta) Vous savez, vous me rappelez un peu ma mère.
L'Elfe éclata de rire.
- Allons, sauvez-vous. dit-elle dans un chaleureux sourire.
Et Sam partit en courant retrouver ses amis.
A peine eût-il disparu, que de lents applaudissements se firent entendre : c'était Legolas et Aragorn qui, alertés par le cri de chouette poussé par la jeune femme un moment plus tôt, avaient accouru, et s'étaient cachés dans l'ombre en entendant son discours.
- Très impressionnant. commenta sobrement Aragorn.
- Je ne vous savais pas également diplomate et psychologue. compléta Legolas.
- Ah, vous étiez là tous les deux. constata-t-elle en se relevant. Merci pour tous ces compliments, mais je n'ai pas grand mérite : le pauvre petit était si malheureux... Il fallait bien le réconforter et lui redonner confiance en lui.
- Et vous étiez la personne idéale pour cela. affirma Legolas.
- Seule une femme pouvait faire cela. ajouta Aragorn.
- Il est vrai que je vous vois mal, les uns et les autres, tendre une oreille compatissante à ce pauvre Sam, qui pourtant ne se plaint jamais. dit Gaériel en riant. Sauf peut-être Frodon. (puis elle ajouta) Nous ferions bien de suivre l'exemple du jeune Hobbit, et de retourner avec les autres, car nous sommes tous trois absents depuis longtemps maintenant, et nos hôtes vont se demander si nous ne les fuyons pas. Allons.
Elle se dirigeait vers la salle où se déroulait le banquet, quand la voix de Legolas l'arrêta.
- Gaériel ! l'interpella l'Elfe des Forêts Noires du Nord.
Aragorn, qui avait emboîté le pas de la jeune femme, s'arrêta également.
- Partez devant. lui dit cette dernière. Nous vous rejoignons.
Et Grands-Pas s'éloigna à grands pas (précisément) , un léger sourire aux lèvres, car il savait ce qui allait ce passer entre les deux Elfes dès qu'il aurait le dos tourné... Et, en effet, Gaériel était revenue sur ses pas, Legolas l'avait prise dans ses bras et l'avait embrassée.
- Et quelle sagesse. lui avait-il dit ensuite. Comment tant de qualités peuvent-elles être réunies en une seule personne ?
- Attention, Legolas, vous allez me faire rougir. l'avait-elle prévenu à voix basse.
- Rougissez donc, Ma Dame, vous n'en serez que plus belle. avait-il répondu avant d'ajouter : Je n'ai jamais connu personne qui sache prononcer mon prénom comme vous le faites, et il ne m'a jamais paru plus beau que dit par votre bouche. Voulez-vous le dire encore ?
- Legolas. avait-elle eu le temps de murmurer avant qu'il ne la fasse taire d'un nouveau baiser.
Les yeux brillants de bonheur, elle l'avait repoussé doucement.
- je pense, avait-elle dit, qu'il vaut mieux que notre... histoire demeure secrète. Du moins, pour le moment.
- Vous avez raison. avait-il acquiescé.
Puis ils avaient tous deux remis de l'ordre dans leur tenue (au cas où un détail oublié risquerait de les trahir) et échangèrent un regard.
- Pour ne pas éveiller les soupçons, nous devrions retourner dans la salle à quelques minutes d'intervalle. avait suggéré la jeune femme.
- Très bonne idée, mais... Et Aragorn ? Il sait.
- Aragorn ne dira rien. dit-elle en souriant. Je vous en répond.
- Si vous le dites. Allez, ma chère Gaériel.
Elle l'avait regardé sans cesser de sourire, et s'en était allée.
Lorsqu'elle fut à nouveau assise à table, Galadriel lui dit :
- Vous avez été bien longtemps absente. Qu'est ce qui vous a retenue ?
La jeune femme jeta alors un rapide coup d'œil à Legolas, qui avait repris sa place à l'autre bout de la table. Cela dura une fraction de seconde à peine, mais il n'en fallut pas plus à l'esprit vif de la Dame de Caras Galadhon pour comprendre ce qui se passait entre eux, et un léger sourire naquit sur ses lèvres.
- Et bien, je... je cherchais le jeune Sam qui s'était éclipsé, et nous avons longuement discuté. répondit Gaériel, ne dissimulant par là qu'une partie de la vérité.
- Je vois. fit simplement Galadriel d'un air entendu.
Elle a un air étrange, pensa alors la princesse Elfe, se douterait-elle de quelque chose ? Non, c'est impossible. Nous avons pris des précautions. Elle ne peut pas savoir... Du moins... Je ne le crois pas. Mais avec Dame Galadriel, mieux vaut se méfier, car personne, pas même son époux, ne peut savoir ce qu'elle sait réellement.
C'était maintenant presque l'aube, et le festin, ayant duré toute la nuit, touchait à sa fin (nombre d'invités s'étaient déjà retirés depuis longtemps). Aragorn en se levant, donna donc à la Compagnie le signal du départ. Il se dirigea vers le Seigneur et la Dame, s'inclina et dit :
- Mon Seigneur, Ma Dame, permettez-nous de nous retirer.
- Je vous en prie, faites. dit Celeborn, qui, lui-même était un peu fatigué.
- Bonne nuit, ma chère Gaériel. dit Galadriel à la jeune femme. Que vos rêves soient doux et que votre nuit soit belle.
- Et que les vôtres durent éternellement. lui souhaita la princesse en réponse au cérémonial, avant de suivre les autres en direction de ses appartements.
Ils passèrent tous une excellente nuit et dormirent fort tard dans la matinée, mais quand vint le moment du départ, ils étaient tous prêts. Le Seigneur et la Dame de Caras Galadhon leur offrirent alors des présents :
Des capes elfiques fermées par une broche en forme de feuille pour tous, un grand arc et un carquois rempli de flèches pour Legolas, des ceintures d'argent pour Pippin et Merry, une fiole de lumière d'Aërendil pour Frodon, une corde spéciale pour Sam, un objet pour Aragorn, un objet pour Boromir, et trois cheveux de Galadriel pour Gimli. Ils leur donnèrent également du lembas (un gâteau dont une seule bouchée suffit à rassasier un homme), et leur fournirent des barques légères et maniables. Les Compagnons remercièrent chaleureusement leurs hôtes, et reprirent leur route.

FIN !
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