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 Consécration d'une fan

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Elo
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MessageSujet: Consécration d'une fan   Consécration d'une fan Icon_minitimeJeu 10 Nov - 17:02

MGM studios, Santa Monica, Etats-Unis


Richard Dean Anderson, Amanda Tapping, Micheal Shanks et Christopher Judge se trouvaient dans le bureau de Brad Wright, Michael Greenburg et Jonathan Glassner, les
co-producteurs exécutifs de la série "Stargate SG-1", dont ils étaient les héros.
Ils leur avaient demandé de venir car ils avaient quelque chose de délicat à leur demander.
Cela faisait maintenant une dizaine de minutes que les trois hommes leur faisaient face sans mot dire, et le silence qui régnait dans la pièce commençait à devenir pesant. Au bout d'un moment, ce fut l'acteur principal et co-producteur de la série, Richard Dean Anderson, qui le rompit en demandant.
- Et quel sera le thème du nouvel épisode ?
- Et bien, répondit Brad Wright, le thème, nous ne savons pas encore, mais ce qui est sûr, c'est que nous allons avoir besoin de certains plans filmés.
- Des plans de quoi ? interrogea Michael Shanks, curieux.
- Et bien, avant de te répondre, sache que sache que ça nous ennuie de vous demander ça, mais... le seul cadreur qui était disponible pour faire ce que nous allons vous demander, vient d'être hospitalisé pour une appendicite. Alors, comme nous aurons vraiment besoin de ces plans…
- Cesse de tourner autour du pot, et dis-nous clairement ce que voyus voulez qu'on fasse ! s'énerva Richard Dean Anderson.
Wright jeta un regard ennuyé à ses deux collègues, prit une inspiration, et répondit :
- Est-ce que vous pourriez le remplacer en prenant un camescope, et en allant filmer la sortie des étudiants de l'université de Bluming Dale ?
La surprise se peignit sur le visage des quatre acteurs : ils s'attendaient à tout, sauf à ça.
- Vous avez besoin de plans filmés d'une sortie d'étudiants pour la série ? s'étonna Amanda Tapping.
Cette fois, ce fut Glassner qui répondit, d'un hochement de tête.
- Et il n'y a personne d'autre qui puisse remplacer ce cadreur ? interrogea à sont tour Christopher Judge.
- Non hélas. (puis, après quelques secondes) Alors ? Votre réponse ?
Les quatre amis se consultèrent du regard.
- Ben, ce n'est pas notre rôle, mais… dit Richard Dean.
- Vous acceptez ? demanda encore Wright, comme s'il n'arrivait pas à croire à leur semi réponse.
En souriant, Amanda hocha la tête.
- Oh, merci. fit alors Wright, manifestement soulagé.
Il se tourna alors vers l'armoire métallique qui se trouvait derrière lui, l'ouvrit, et en sortit l'un des camescopes les plus petits et les plus perfectionnés qui existent. Il le tendit ensuite à Michael en précisant :
- La batterie est chargée à bloc.
- Où se trouve cette université ? demanda Richard Dean.
- A l'autre bout de la ville. répondit Jonathan Glassner.
- Bon, alors allons-y. dit Amanda. Il n'y a pas de temps à perdre.
Mes quatre acteurs se levèrent et sortirent du bureau.
- Prenez la jeep. leur dit alors Greenburg, qui, jusque là, s'était tut, en leur tendant les clés.
Ils hochèrent la tête et se dirigèrent vers l'ascenseur, et, arrivés en bas de le tour, rejoignirent le parking et grimpèrent dans le véhicule : Richard Dean au volant, Amanda à côté de lui, Michael et Christopher à l'arrière.
Ils roulèrent pendant une demi-heure avant de parvenir devant l'université.
Ils étaient à peine arrivés que la sonnerie annonçant la fin des cours retentissait.
Michael attrapa le camescope qu'il avait posé sur le siège, et commença à filmer la sortie des élèves.
En zoomant, il vit plus particulièrement une jeune femme (une très jolie brune aux cheveux bruns très courts et aux yeux bleus), et les vêtements qu'elle portait le surprirent au plus haut point : c'était l'uniforme exact d'un membre du SGC : un "gilet de pêcheur" noir, sur un pantalon et une veste de trillis kaki, eux-mêmes passés par dessus un T-shirt noir et des rangers. Le tout lui allait à la perfection.
Elle sortit en courant et était presque arrivée à leur hauteur, quand deux jeunes hommes et deux jeunes femmes, vêtus de façon similaire, la rejoignirent.
- Major Ryan ! l'interpella le premier homme (l'appellation les fit tiquer, et tous quatre observèrent la scène avec la plus grande attention) en lui faisant un salut militaire (aussitôt imité par ses compagnons) qu'elle lui rendit.
- Repos, capitaine. dit la jeune femme avec un léger accent étranger. Que se passe-t-il ?
- Et bien, le sergent Angel, les lieutenants Carmichael et Daniels et moi-même, nous demandions si vous aviez prévu un plan, pour le cas où ils nous attaqueraient ?
Elle haussa les épaules.
- Pour quoi faire ? Aucune attaque n'est prévue pour aujourd'hui que je sache…
- Non, mais vous savez comme moi qu'ils sont capables de tout… et surtout qu'ils adorent l'improvi…
Il ne put finir sa phrase car un bruit, ressemblant comme un jumeau à celui qu'aurait fait un Zak, retentit près du petit groupe que formaient les cinq jeunes gens.
- Major ! s'écria la jeune femme dénommée Daniels (une grande blonde aux cheveux attachés en chignon). Nous sommes attaqués !
- A couvert ! ordonna Ryan à "ses hommes" en criant à son tour pour couvrir le bruit des tirs et en laissant tomber à terre son sac de cours. (puis, à tous les étudiants qui se trouvaient sur le "champ de bataille") Tirez-vous, vous autres ! Ca va chauffer !
Instantanément et sans se presser (comme s'ils avaient l'habitude de ce genre d'événements), les étudiants se dispersèrent.
Hallucinés, les quatre acteurs ne perdaient pas une miette de la scène, et Michael continuait à filmer sans rien omettre.
- Satanés Goa'Uld ! jura Ryan en se plaquant derrière un arbre proche, et en tirant, avec un pistolet infrarouge (la réplique de ceux qu'eux-mêmes utilisaient dans la série) sur l'un des "Goa'Uld" (qu'ils supposèrent être un étudiant d'une autre université) qui venaient d'apparaître à l'autre bout de la grande rue.
Dans la seconde qui suivit, l' "ennemi" "visé" s'écroula au sol, comme s'il avait réellement été abattu.
- Major, ils ont des Zak ! cria le "capitaine" (dont ils ne connaissaient toujours pas le nom).
Les quatre acteurs regardèrent du côté des "ennemis", et constatèrent qu'effectivement, ils possédaient la réplique exacte des armes Goa'Uld (où diable se les étaient-ils procurées ?).
- Merci, Bartoldi, mais j'ai vu ! Je ne suis pas encore aveugle ! rétorqua la jeune femme, sarcastique. (puis, après quelques secondes) Bon sang ! Mais où sont Tyler et Faberman ?
- Mike et Night sont… commença le "capitaine" Bartoldi.
Mais un regard noir de son "supérieur" l'arrêta, et il se corrigea.
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MessageSujet: Re: Consécration d'une fan   Consécration d'une fan Icon_minitimeJeu 10 Nov - 17:05

- Heu… Je veux dire… Les lieutenants Tyler et Faberman sont malades… madame. Reprit-il respectueusement comme si elle était vraiment major et son supérieur). Ils m'ont appelé sur mon portable tout à l'heure.
- Jamais là quand on a besoin d'eux ! pesta Ryan avant de poursuivre à l'intention de "ses hommes". Tant pis, il faudra nous débrouiller tout seuls ! Nous sommes peu nombreux, et parfois, l'infériorité numérique peut être un désavantage, mais dans ce cas précis, c'est un atout : nous sommes si peu nombreux qu'ils ne s'attendront pas à ce que nous allons faire. Daniels ! Angel ! Venez avec moi ! Nous allons essayer de les prendre à revers. Bartoldi ! Vous et Carmichael, couvrez-nous !
- A vos ordres, major ! répondit le "capitaine" en saluant à nouveau la jeune femme.
Les héros de "Stargate" se regardèrent sans mot dire, pensant tous la même chose : visiblement, celle qui jouait le rôle du "major" Ryan avait d'importantes aptitudes de commandement, et prenait ce jeu de rôles grandeur nature très au sérieux.
Ca avait l'air si réel et tous jouaient si bien leurs rôles, qu'avec un peu d'imagination, ils auraient pu croire que les co-producteurs de la série avaient décidé de commencer le tournage d'un épisode sans les attendre.
A l'ordre de leur "major" et sur un geste de sa part, le "lieutenant" Daniels et le "sergent" Angel (un brun taillé en armoire à glace, avec une coupe en brosse) la suivirent, et, discrètement, ils contournèrent leurs "ennemis", tandis que, conformément aux ordres, les deux "soldats" restant les couvraient (les "occupaient" serait même le mot plus juste).
Les trois jeunes gens se faufilèrent dans une rue transversale, et, voulant savoir ce qui allait ce passer, les quatre acteurs les suivirent de loin.
Arrivés derrière leurs "ennemis", les "soldats" sortirent leur M16 à infrarouge, et commencèrent à leur tirer dessus. D'abord surpris par la manœuvre, les "Goa'Uld" ne tardèrent pas à riposter, tirant à leur tout avec leurs lances. Mais Ryan, Daniels et Angel, malins, tiraient à couvert, abattant des "ennemis" sans se faire toucher.
Cependant, les "Jaffas" étaient très nombreux, et ils sentaient bien, malgré le nombre qu'ils avaient déjà "abattus", qu'ils ne pourraient pas en venir à bout tout seuls.
- Sergent ! cria Ryan tout en continuant à tirer. C'est vous qui avez l'émetteur ?
- Oui, major ! répondit Angel de même.
- Alors, appelez-les ! Nous avons besoin de renforts !
- Mais, major, vous croyez que les Tok'Ra (quoi ?! Ils avaient aussi des Tok'Ra ?!) arriveront à temps ? Il n'y a pas de Porte dans le coin…
- On se fout du temps qu'ils mettront ! Appelez-les, ça urge ! Daniels et moi vous couvrirons.
- A vos ordres ! dit Angel en sortant un petit objet de sa poche.
Il se dirigea alors tant bien que mal vers une zone plus protégée, et posa l'objet à terre après l'avoir activé.
L'objet, une petite sphère métallique aux pôles aplatis, se mit immédiatement à produire un bourdonnement sourd.
Alors que le jeune homme se hâtait vers ses deux compagnons, il ne vit pas l'un des "Jaffas" qui armait son Zak.
Le "lieutenant" Daniels n'eut pas le temps de le prévenir, qu'il était touché.
Les deux jeunes femmes (et les acteurs, médusés) l'entendirent crier, comme s'il avait vraiment été touché, tandis qu'il tombait à terre, comme inanimé.
Ryan et Daniels furent bientôt rejointes par Bartoldi et Carmichael, qui, ne les voyant pas revenir, s'étaient inquiétés et, quitte à encourir la colère de Ryan (ce qui, la connaissant, ne manquerait pas d'arriver), avaient préféré venir les retrouver.
- Mais qu'est ce que vous foutez là tous les deux ?! Qui vous a donné l'ordre de quitter votre poste ?! En temps normal, vous seriez tous les deux passibles de la cour martiale !… Mais nous avons besoin de vous ! Mettez-vous en position !
Bartoldi avait écouté cette diatribe avec un grand sourire, comme s'il savait d'avance comment elle finirait.
Au bout de quelques secondes de fusillade, Ryan s'écria encore :
- Bon sang ! Mais que font les Tok'Ra ?! Ils attendent qu'on se fasse tous descendre ou quoi ?!
Elle avait à peine fini sa phrase, que des tirs de Zak se firent entendre, et tous les huit (Ryan, Bartoldi, Daniels, Carmichael et les quatre acteurs) se tournèrent vers la gauche : une escouade entière de "Tok'Ra" (que Michael, Richard Dean, Amanda et Christopher soupçonnèrent être des étudiants d'un autre établissement du coin) venait à la rescousse, "tuant" les "Goa'Uld' restant.
- Enfin ! C'est pas trop tôt ! s'exclama Ryan. A croire qu'ils attendaient le dégel !
A partir de leur arrivée, la "bataille" ne dura plus longtemps : sous les tirs combinés des "soldats" et de leurs amis "Tok'Ra", les "Goa'Uld" tombaient les uns après les autres et, bientôt, il n'y en eut plus un seul "en vie".
Alors, après avoir jeté un regard autour d'elle, Ryan rangea son "arme", et cria :
- OK tout le monde ! C'est fini ! On remballe !
A ces mots, comme par magie, tous les "mots" et les "blessés" se relevèrent, comme miraculeusement ressuscités.
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MessageSujet: Re: Consécration d'une fan   Consécration d'une fan Icon_minitimeJeu 10 Nov - 17:07

Ensuite, elle se dirigea vers l'un des "Goa'Uld" (qu'ils supposèrent être le "chef") et lui sera la main :
- Bravo, Max ! Vous nous avez bien eus ! L'idée de l'attaque surprise était excellente !
- Merci, Cari. Mais vous nous avez quand même encore battus.
- Bah, nous avons l'expérience, c'est tout. Après tout, ça fait peu de temps que la branche Goa'Uld du SG-Club est créée. Dans quelques temps, vous pourrez peut-être nous tuer quelques soldats.
- Il faut espérer.
Les "Goa'Uld" s'éloignèrent, et la dénommée Cari Ryan se dirigea vers le membre de son "équipe" qui avait été "touché".
- Tu t'es bien défendu. Mais, Christopher, la prochaine fois qu'on doit appeler l'équipe de Damon à la rescousse, rappelle-moi de ne pas t'envoyer poser la sphère.
- Pourquoi ? demanda Christopher Angel, les sourcils froncés.
- Réfléchis deux minutes, voyons : tu es si grand que, à chaque fois, tu te fais toucher. Avec ta taille, comment veux-tu, même si ce sont de mauvais tireurs, que les gars de Max te ratent ? Depuis les trois dernières missions, tu t'es fait toucher sept fois, ce qui fait que tu as perdu au moins soixante points de vie. Et je te rappelle que le "sergent Angel" n'en a que quatre-vingt cinq. Ce qui veut dire que, encore deux blessures de gravité moyenne, et tu pourras dire bye bye à ce personnage. Tu pige ?
- Ouais.
- Il m'est plus utile en couverture. Il est inutile de le faire tuer pour rien.
- Je comprend. Mais à qui vas-tu la confier ?
- A Craig. répondit la jeune femme en désignant le "capitaine" Bartoldi.
Angel ouvrit de grands yeux, ahuri par la réponse.
- Quoi ?! Mais, Cari, c'est ridicule ! Le "capitaine Bartoldi" a encore plus de points de vie que le "sergent Angel" ! S'il devient responsable de la sphère, il sera encore plus exposé !
- Tu discute mes ordres, Chris ? demanda Ryan d'un ton menaçant.
- Non, Cari, non. se défendit Angel. Je sais bien qu'en tant que fondatrice du SG-Club et conceptrice des armes et costumes, tu as le pouvoir de décision, mais…
- Alors, la discussion est close. dit la jeune femme avant de tourner les talons et d'aller récupérer son sac de cours. (puis à Bartoldi) Craig ! Tu peux aller chercher la sphère d'appel ? Dorénavant, tu en es responsable.
- Oui, Cari. répondit Bartoldi en courant exécuter l'ordre.
Quelle autorité ! pensèrent en même temps Michael (qui n'avait pas lâché son camescope et avait tout filmé), Richard Dean, Amanda et Christopher. A croire qu'elle a fait l'armée. Et ses compagnons ont l'air de la craindre. On se demande bien pourquoi. Elle n'a pourtant pas l'air si terrible.
Tout à coup, alors qu'elle s'apprêtait à partir, Ryan entendit derrière elle une petite voix qui l'appelait.
- Cari…
Elle se retourna, et découvrit un jeune homme chétif et de petite taille, avec de grosses lunettes.
- Oui ?
- Je voudrais faire partie du Club.
La jeune femme eut un rictus à la limite du méprisant, et tourna autour de lui en le jaugeant du regard.
- Toi ? On n'entre pas au SG-Club aussi facilement. Et puis, qu'y apporterais-tu ? Enfin, regardes-toi : tu ne pourrait pas participer aux batailles. Tu es bien trop frêle.
- Mais… commença le pauvre garçon, intimidé.
- Et puis, poursuivit Cari, implacable, il n'y a pas que ça à considérer.
- Oh, Cari, intercéda alors Brittany Daniels, apitoyée par la mine du pauvre garçon. Laisse-lui une chance. Fais-lui passer le test.
Perplexe, Ryan regarda alors plus attentivement le candidat, puis soupira.
- D'accord, Brittany. (puis au garçon) Tu es prêt à le passer ?
- Oui, Cari.
- Très bien. Alors, première question : si tu étais pris dans le Club, quel camp choisirais-tu ? Les soldats du SGC, les Tok'Ra, les Asgard, ou les Goa'Uld ? Fais bien attention à ce que tu vas répondre. Sois convaincant. De ta réponse dépendra ton accès au Club.
Le jeune homme réfléchit longuement, puis, d'une vois hésitante, répondit :
- Heu… ben… les soldats.
- Pourquoi ? demanda alors Ryan avec, pour ses coéquipiers, un regard qui pouvait signifier "regardez-moi ça : avec ce physique, ça veut être soldat".
- Ben… Parce que j'aime bien l'action…
- Ah, et frêle comme tu es –et asthmatique d'après ce que je sais, tu voudrais porter tout ce matériel ? lui dit-elle en désignant tout ce qu'elle avait sur elle. Allons, sois raisonnable, tu ne tiendrais même pas debout. Non… Désolée, mais…
- Cari, l'interrompit alors Craig Bartoldi, il ne serait peut-être pas obligé d'aller sur le terrain. Nous pourrions en faire un chercheur. Qu'en dis-tu ?
- Mouais. Peut-être. dit Ryan. Je suppose qu'il vaut mieux ça que de le tirer après nous comme un poids mort.
Elle se dirigea alors vers le candidat, lui donna dans le dos une tape énergique qui manqua le faire tomber, et lui dit :
- D'accord, vieux ! Tu peux faire partie du Club. Remercie Bartoldi. C'est grâce à lui que tu es pris.
Elle allait s'éloigner quand Craig la retint.
- Merci Cari. C'est gentil de ta part d'avoir cédé aussi vite.
- De rien.
- J'aimerais pouvoir te remercier. Pour ça, et pour la confiance que tu me témoigne en me confiant la sphère d'appel.
- Je te fais confiance, lui dit-elle dans un charmant sourire qui démentait complètement l'autoritarisme dont elle avait fait preuve depuis le début de la "bataille", tu vas trouver.
- Oh, je crois que je sais. dit-il alors, sachant très bien qu'il avait saisi le premier prétexte qui lui était venu à l'esprit pour faire ce qu'il désirait si fort depuis si longtemps.
Il glissa alors un bras autour de sa taille fine, la serra contre lui et l'embrassa.
Tout d'abord réticente, car surprise de son initiative, elle finit pourtant par se laisser aller : mettant les bras autour de son cou, et se serrant encore davantage contre lui, elle répondit à son baiser avec fougue.
Les quatre acteurs étaient stupéfaits : après l'avoir vue si forte et si décidée, ils avaient du mal à croire ce qu'ils voyaient.
La jeune femme s'écarta légèrement de lui, le temps de murmurer, tandis qu'il continuait à l'embrasser :
- Tu sais que si nous étions vraiment dans l'armée, tu passerait en cours martiale pour ça ?
- Je sais.
- Embrasse-moi encore.
Le jeune homme ne se le fit pas dire deux fois, et l'embrassa avec une passion non dissimulée.
Richard Dean et Amanda se regardèrent : ils avaient l'impression qu'il arrivait aux deux jeunes gens ce qui était déjà arrivé plusieurs fois à leurs deux personnages... à la différence que ces deux-là ne simulaient pas.
- Oh, Cari, murmura-t-il en posant son front contre le sien sans desserrer son étreinte, quand je t'ai rencontrée la première fois, jamais je n'aurais cru qu'un jour, je trouverais un militaire aussi séduisant.
- Tu n'es pas mal non plus. dit-elle en posant, bras très plié, une main à plat sur son torse.
Troublée de sentir, à travers le fin tissu du T-shirt (car, après la "bataille", il avait ouvert sa veste), ses muscles rouler sous sa peau, elle lui avoua ce qu'elle épprouvait depuis tant de temps :
- Je t'aime, Craig.
- Dis-le encore.
- Je t'aime. Oui, je t'aime.
- Oh, j'ai bien cru que j'étais le seul à éprouver ça.
- Dois-je en déduire que tu m'aime aussi ?
- Je suis tombé amoureux de toi, à la seconde où je t'ai vue.
- Alors, embrasse-moi.
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MessageSujet: Re: Consécration d'une fan   Consécration d'une fan Icon_minitimeJeu 10 Nov - 17:07

- A vos ordres, major.
Ils s'embrassèrent encore pendant un moment, puis se séparèrent et, en se tenant la main, se mirent à discuter en marchant.
- Tu sais à quinous ressemblons ? demanda Craig à celle qui, bien qu'il ne le lui ai pas demandé, était devenue sa petite-amie.
- A qui ?
- Au couple mythique Jack O'Neill et Sam Carter (à ces noms, les quatre amis sursautèrent : que disaient-ils ? Ils leur faisaient penser à eux). A ceci près que nous n'avons, ni le même âge, ni le même grade –en tout cas, dans mon cas, et que tu n'es pas blonde.
Elle éclata d'un joli rire clair.
- Alors, où est la ressemblance ?
- Et bien, nous sommes sensés être dans l'armée et… nous nous aimons.
- D'accord. Je vois.
Les acteurs se regardèrent, pensant à nouveau tous la même chose à propos de la jeune femme : elle jouait les filles dures et cyniques (tiens, tiens, tiens… comme Jack O'Neill… serait-elle sa jumelle karmique ?), mais en fait, elle était douce, tendre, et même fragile.
Ils s'éloignèrent, laissant les quatre acteurs seuls devant l'université, à présent déserte.
- Michael, tu as tout filmé ? demanda Amanda.
- Si tu parle de la "bataille", oui. De A à Z. répondit Shanks.
- Je ne sais pas pourquoi, mais je pense que ça les intéressera plus que ce pour quoi nous étions venus au départ. Déclara Richard Dean.
- Je pense aussi. approuva Christopher.
Tous d'accord, ils remontèrent dans la jeep (installés comme au départ), et reprirent la direction des studios.
Lorsqu'ils y parvinrent, ils se dirigèrent tout droit vers le bureau qu'occupaient Brad Wright, Jonathan Glassner et Michael Greenburg. Ils frappèrent et, sans attendre de réponse, entrèrent.

- Ah, vous voilà. dit Jonathan Glassner en guise de formule de bienvenue. Vous avez les plans ?
- Et bien, répondit Michael, en un sens, oui.
- Comment ça "en un sens" ? demanda Wright. Vous les avez, oui ou non ?
- Et bien… Il vaut mieux que vous voyez ça vous-mêmes. répondit encore Shanks.
Cela dit, il se dirigea vers le meuble où étaient posés une télévision et un magnétoscope.
Il sortit ensuite la K7 de son logement, la plaça dans l'adaptateur spécial, et l'introduisit dans le magnétoscope. Puis il prit la télécommande et alluma le téléviseur avant d'appuyer sur la touche "lecture". Aussitôt, la "bataille" se déroula sur l'écran, jusqu'à son dénouement sentimental.
Ahuris par la prestation de Cari et par la présence scénique extraordinaire qu'elle avait, les trois hommes ne dirent mot jusqu'à la fin du film.
- Qui est cette fille ? demanda Wright au bout d'un moment. Que savez-vous d'elle ?
- Elle s'appelle Cari Ryan, répondit Amanda, elle est étudiante, et est la fondatrice du SG-Club.
- Ah oui, dit Glassner; j'en ai entendu parler. Mais c'est tout ce que vous savez ? De quelle origine est-elle ? Quel âge a-t-elle ? A-t-elle déjà pris des cours de théâtre, ou même seulement déjà joué la comédie ? Est-elle libre de tout engagement ?
- Nous l'ignorons. répondit Christopher.
- Il faut que nous lui parlions.
- Vous voulez la faire tourner dans la série ? demanda Richard Dean, les sourcils froncés.
- Et bien, nous l'envisageons, mais, évidemment, si tu es contre…
- Je n'ai pas dis ça. Mais nous ne la connaissons pour ainsi dire pas et… enfin bref, il faut voir.
- D'où la nécessité de la voir et de lui parler. Tu n'es pas d'accord ?
- Ouais. Possible.
- Donc, tu es d'accord ?
- Ouais, ouais. Faites-la venir. Après, on verra.
Trois jours plus tard, alors que Cari et Craig s'embrassaient dans le parc de l'université, Brittany vint les rejoindre et toussota pour signaler sa présence.
- Hum, hum. (les tourtereaux se retournèrent) Désolée de vous déranger, mais, Cari, tu dois venir dans le bureau du proviseur… tout de suite. dit-elle avant de s'éloigner.
La jeune femme leva les yeux au ciel.
- Allons bon. Qu'est ce que j'ai fait ?
Craig l'embrassa, et la rassura.
- ne t'inquiètes pas. Ce n'est probablement rien. Tu sais, ce n'est pas parce que tu es convoquée dans on bureau que tu as forcément fait quelque chose.
La jeune femme se leva en soupirant.
- On ne sait jamais. Vous, les américains, êtes parfois si bizarres.
- Hé, fais attention à ce que tu dis. Tiens pour t'apprendre.
Et, pour la punir, il l'embrassa jusqu'à ce qu'elle en perde le souffle.
- Alors, tu retire ce que tu as dit ?
- Non.
- Alors, tant pis pour toi.
Et il recommença.
- Alors ?
- OK, OK. Mais laisses-moi partir, maintenant, ou je vais avoir des ennuis.
A regret, Craig la laissa s'échapper, et Cari s'éloigna en direction du bâtiment administratif où se trouvait le bureau du proviseur.
Là, elle frappa et entra.
- Ah, mademoiselle Ryan. Dit ce dernier, visiblement satisfait de la voir.
Au moins, ce n'est pas pour m'engueuler. pensa Cari, soulagée.
- Vous vouliez me voir, monsieur ? demanda-t-elle poliment du ton qu'elle aurait employé pour s'adresser au général Hammond s'il avait vraiment existé.
- Oui. Asseyez-vous.
La jeune femme obéit.
- Savez-vous pourquoi vous êtes là ?
Elle secoua la tête en signe de dénégation.
Alors, le proviseur sourit, visiblement très fier.
D'elle ?
- Mademoiselle, sachez que vous avez été remarquée par la télévision.
- Quoi ?! fit Cari qui tombait des nues. Où ? Quand ? Comment ? Par qui ? Pourquoi ?
- Doucement, mademoiselle. Une question à la fois. J'ai reçu une lettre qui répond à toutes vos questions.
- Alors ? le pressa-t-elle.
- Où ? A la sorte de l'université. Quand ? Pendant une certaine "attaque" dont j'ai entendu parler. Comment ? Vous avez été filmée au camescope. Par qui ? Par les acteurs principaux de votre série fétiche, si je ne me trompe. Pourquoi ? Et bien, d'après cette lettre, il apparaît que vous avez du talent.
La jeune femme n'en croyait pas ses oreilles : ses acteurs préférés l'avaient remarquée, et elle ne les avait même pas vus ? Impossible ! Comment avait-elle fait son compte ?
- Et… qu'est ce qu'ils me veulent ? Pourquoi est-ce à vous qu'ils ont écrit ?
- Et bien, tout simplement parce qu'ils ne savaient pas où vous joindre.
- Et donc… ?
- Donc, ils veulent vous rencontrer.
- Quoi ?! Mais où ? Quand ?
Dans son impatience, la jeune femme s'était levée, s'était approchée du bureau et s'était penchée vers son interlocuteur.
- Voilà des mots qui reviennent souvent dans votre conversation. dit-il en souriant. Je comprend votre étonnement et votre impatience, mais vous devriez surveillez votre vocabulaire. Je vais répondre à votre question, mais, auparavant, veuillez vous rasseoir, je vous prie.
Elle s'exécuta et attendit.
- Vous avez rendez-vous dans trois jours aux studios MGM. Ils enverront une voiture vous chercher vers 14H. tenez-vous prête.
- Et… C'est tout ce qu'ils disent ? Ils ne précisent pas pourquoi ils veulent me voir ?
- Non. C'est tout.
Puis, voyant l'air méfiant de la jeune femme, lui tendit la lettre en disant :
- Regardez vous-même si vous ne me croyez pas.
Elle prit le feuillet dactylographié et le lut, puis le lui rendit.
- Satisfaite ?
Elle hocha la tête.
- Puis-je me retirer ?
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MessageSujet: Re: Consécration d'une fan   Consécration d'une fan Icon_minitimeJeu 10 Nov - 17:08

- Faites.
- Merci, monsieur. Au revoir.
Cari se leva, se dirigea vers la porte, l'ouvrit et sortit.
La jeune femme était en proie à la plus vive émotion et à un désarroi indescriptible.
Aussi, lorsqu'elle rejoignit Craig qui l'attendait dehors et qu'elle lui raconta son entrevue avec le proviseur, elle fondit en larmes.
Il s'approcha d'elle et la prit dans ses bras. Elle s'y blottit, posa la tête contre son épaule, et pleura de plus belle. Le jeune homme lui caressa les cheveux en disant :
- Chut chut… Cari chérie… calmes-toi… Il ne faut pas te mettre dans un état pareil, voyons. Il n'y a là rien de dramatique. Tu vas les rencontrer. N'est ce pas ce dont tu rêvais depuis un peu plus de quatre ans ?
La jeune femme releva la tête, le regarda, et sourit à travers ses larmes.
- Qu'est ce que tu as dit ?
- Qu'il ne fallait pas te mettre dans un état pareil.
- Non. Avant.
- Que tu devait te calmer.
- Non. Avant ça. Comment m'as-tu appelée ?
- Ah, c'est ça ?
- Oui. Répète.
- Carie chérie.
Elle se serra encore davantage contre lui.
- J'aime que tu m'appelle comme ça.
- Alors, je peux continuer ?
- Tant que tu veux.
Il sourit mais ne dit mot.
- Craig…
- Hum ?
- Embrasse-moi.
Il se pencha vers elle, prit son visage dans ses mains, sécha de ses pouces les larmes qui coulaient encore sur ses joues, et doucement, tendrement, posa ses lèvres sur les siennes.
Il allait s'écarter, mais la jeune femme le retint en mettant une main sur sa nuquer, et il l'embrassa alors passionnément. Puis il posa son front contre le sien.
- Oh, Cari… Tu me rend fou. Tu sais, quand je t'ai vue sortir avec Troy Dickinson et que je l'ai vu t'embrasser.. Je suis devenu fou de jalousie et j'ai cru que j'allais lui sauter dessus et le tuer. Je ne supporte pas qu'un autre te touche.
- Alors pourquoi ne m'as-tu rien dis ? Je t'aimais déjà à l'époque, tu sais.
- Alors, pourquoi es-tu sortie avec lui ?
- Parce que j'ignorait que tu m'aimais… Et que j'avais décidé d'essayer de te rendre jaloux.
- Et bien, laisse-moi te dire que tu as réussi.
Trois jours plus tard, une limousine passait à l'université chercher une Cari pomponnée, surexcitée, mais totalement morte de peur et dévorée de trac, et Craig à qui elle avait demandé de l'accompagner.
Ils grimpèrent à l'intérieur, le chauffeur ferma les portières, se mit à sa place, derrière le volant, et démarra.
Une demi heure plus tard, il leur ouvrait.
Le deux jeunes gens sortirent de la luxueuse voiture… et restèrent pétrifiés devant le gigantisme de ce qu'ils voyaient : de grands hangars, une tour vitrée d'au moins vingt étages (qui devait sûrement abriter des bureaux)…
Le chauffeur les fit entrer dans l'immeuble et leur indiqua l'étage.
Ils montèrent dans l'ascenseur, et, tandis que celui-ci montait, Cari, pleine d'appréhension, serrait de toutes ses forces la main de Craig.
- Tout va bien se passer. la rassura-t-il.
- Oui. dit-elle.
Mais le ton de sa voix démentait ce qu'elle venait de dire.
- Qu'est ce qu'ils vont me dire ?
- Tu verras.
Elle n'eut pas le temps de s'interroger plus longtemps, car l'ascenseur était arrivé à destination.
Ils en sortirent, traversèrent un court hall couvert de moquette beige, et allèrent jusqu'à la double porte capitonnée portant une plaque sur laquelle était inscrite la mention "Wright, Glassner & Greenburg". Arrivés là, il lâcha sa main, la prit gentiment par les épaules et lui dit :
- Vas-y. Je t'attend ici.
La jeune femme ouvrit tout grand ses yeux bleus, et balbutia :
- Tu n'entre pas avec moi ?
Il secoua la tête en souriant.
- C'est toi qu'ils veulent voir, Cari chérie. Pas moi.
- Redis-le moi. pria-t-elle en s'accrochant à lui.
- Je t'aime Cari chérie.
Et, comme pour le prouver, il l'embrassa longuement.
- Allez, vas-y maintenant. Ils vont t'attendre.
Elle porta la main à son cœur d'un air épouvanté.
- Je crois que je n'ai jamais eu si peur de ma vie. Je serais si intimidée que je ne pourras pas articuler un mot. Ce sera très gênant. Non. Il vaut mieux que je n'y aille pas.
Et elle fit demi tour, prête à retourner à l'ascenseur, mais il la retint fermement.
- Cari. Depuis que je te connais, tu n'as jamais manqué de courage. Tu ne va pas faire preuve de… lâcheté (il employa le mot à dessein, sachant très bien que ça la ferait réagir) au moment où tu dois faire preuve de bravoure.
Elle se dégagea de son étreinte, ses yeux lançant des éclairs.
- Je ne suis pas lâche !
- Alors, vas-y ! Et montre leur qui tu es !
Galvanisée par le baiser qu'il lui avait donné et par tout ce qu'il lui avait dit, elle se dirigea à nouveau vers la porte, inspira fortement et frappa.
- Entrez ! entendit-elle.
Avec un dernier regard pour Craig, elle tourna la poignée, ouvrit la porte, pénétra dans le grand bureau, et la referma.
Ce qui la frappa d'abord, en plus de leur présence sur le sofa à droite de la porte, ce fut la solennité de l'instant. Comme si elle s'apprêtait à passer en jugement.
Extrêmement mal à l'aise, elle se sentit jaugée par sept paires d'yeux, et trouva ça si désagréable, qu'elle décida dans l'instant, de ne plus agir ainsi avec les candidats à l'entrée au Club et d'être plus gentille avec eux.
- Mademoiselle Ryan, je présume ? demanda l'un des hommes assis sur le devant du bureau. (elle hocha la tête, incapable de dire un mot, sentant sur elle le regard de ses héros, mais n'osant pas lever les yeux sur eux). Je me présente : Brad Wright, et voici Jonathan Glassner et Michael Greenburg. Poursuivit-il en désognant les deux autres hommes.
- Enchantée. parvint-elle enfin à articuler d'une voix bizarre.
- Et je vous présente… essaya-t-il de continuer.
- Inutile. l'interrompit-elle de la même voix étrange, devinant qu'il voulait les lui présenter. Je… les connais.
L'homme hocha la tête.
- Asseyez-vous, je vous prie. dit-il encore sans détacher son regard de la jeune femme.
C'était impoli et gênant, mais il faut dire, à sa décharge, que la tenue que portait Cari attirait l'œil (sans pour autant être vulgaire) : elle avait mis une robe vert d'eau relativement moulante qui révélait ses formes sans rien en montrer,
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MessageSujet: Re: Consécration d'une fan   Consécration d'une fan Icon_minitimeJeu 10 Nov - 17:09

arrivant à mi-cuisses, avait gainé ses jambes, longues et fines, dans un collant de la même couleur que sa peau, et chaussé ses pieds d'escarpins assortis.
- Vous êtes venue seule ? demanda alors celui que Wright avait désigné comme étant Michael Greenburg.
- Non. répondit-elle. Mon petit-ami attend dans l'entrée.
- Et bien, ne le laissez pas dehors. Faites-le entrer.
Elle ne se le fit pas dire deux fois : vive comme l'éclair, elle bondit vers la porte, l'ouvrit, et appela :
- Craig ! Tu peux entrer. Ils sont d'accord.
Comme il mourrait d'envie de savoir ce qui allait se dire, et qu'il supportait difficilement d'être séparé d'elle, ne fût ce que pour quelques minutes, il se précipita à sa suite.
Elle le prit par la main et, quand il entra dans la pièce, tous reconnurent le "capitaine" Bartoldi de la vidéo.
- Laissez-moi vous présenter Craig Bartoldi. Dit-elle d'une voix plus ferme (c'était fou comme la seule présence du jeune homme avait le pouvoir de la calmer et de la rendre plus forte).
Les co-producteurs exécutifs hochèrent la tête tandis que les deux jeunes gens s'asseyaient sur un deuxième sofa.
- Mademoiselle Ryan… commença alors le dernier homme (Jonathan Glassner si ses souvenirs étaient bons).
- Cari. corrigea-t-elle avec un charmant sourire. Je déteste le formalisme.
- Très bien… Cari. Savez-vous pourquoi vous êtes ici ?
Elle jeta un coup d'œil à Craig, qui l'encouragea d'un regard, et d'une légère pression sur la main.
- Oui. On m'a dit que vous m'avez… (elle rougit) remarquée.
A cette réaction, tous sourirent : c'était si rare, à Hollywood et autres villes du même acabit, de trouver encore de la fraîcheur chez les candidates actrices ! La plupart se prenaient pour la huitième merveille du monde !
- C'est exact. Cari, avez-vous déjà pris des cours de comédie, ou joué dans quelque chose ?
- Heu… Non. Enfin… J'ai eu un rôle dans un pièce ou deux quand j'étais petite, mais…
- Quelles étaient-elles ?
- Heu… et bien… Attendez que je me souvienne… Je crois qu'il y avait "les 4 filles du Dr March", mais je ne me rappelle plus des autres.
- Quel âge avez-vous ?
- 21 ans.
- Avez-vous peur de faire quelque chose devant des caméras ? De prendre la parole en public ?
- Non… répondit-elle d'une voix moins ferme.
- Avez-vous déjà simulé un baiser ?
Gânée, la jeune femme tourna la tête vers Craig, qui secoua la tête, impuissant devant son désarroi.
- Voyons, Jonathan, intervint Amanda, laisse-la tranquille. Tu vois bien que tu la terrifie avec ton déluge de questions. Laisse-la souffler. (puis à Cari, avec un grand sourire) Ne lui en voulez pas. Il a souvent tendance à s'emballer un peu vite.



La jeune femme n'arrivait pas à croire ce qui venait de se produire : non seulement elle avait l'honneur de les voir en chair et en os (et plus particulièrement Michael Shaks, qu'elle admirait pour son physique –et d'ailleurs, elle le trouvait encore mieux en vrai, la série ne rendait vraiment pas justice à sa beauté, et pour son talent, et Richard Dean Anderson, qu'elle trouvait génial depuis que, comme tant d'autres, elle l'avait découvert dans "Macgyver"), mais en plus, Amanda Tapping prenait sa défense. Elle devait sûrement rêver. Ca ne pouvait pas être vrai !
Pour en être certaine, elle se pinça discrètement, et eu la bonne surprise d'avoir mal : c'était donc la réalité.
Craig, amusé, avait remarqué son manège, mais ne voulait rien dire qui risquerait de briser cet instant magique.
- Heu… Oui, c'est vrai. J'ai peut-être été un peu vite en besogne. avoua Glassner. Excusez-moi, Cari.
- Êtes-vous libre de tout engagement ? s'informa Wright.
- Pourquoi ?
Mais avant que Wright ai pu répondre, Craig s'était levé et l'avait pris à part.
- Dites… Je crois avoir deviné ce que vous voulez lui dire, et, moi qui la connaît bien, si j'ai un conseil à vous donner, c'est : prenez des gants pour le lui annoncer. Vous savez, c'est sa série préférée et elle est ce qu'on peut appeler une grande fan. De plus, elle était tellement nerveuse et impressionnée à l'idée de tous vous rencontrer qu'elle a failli se sauver et j'ai eu du mal à la retenir, alors…
- Ne vous en faites pas. répondit-il avant de se tourner vers Cari, que Craig avait rejointe. Cari, je vais vous dire quelques chose, mais promettez-moi d'abord de ne pas vous évanouir.
A ces mots, la jeune femme jeta un coup d'œil inquiet à son petit-ami, mais répliqua d'une voix glaciale, où perçait de l'agacement :
- Je ne suis pas le genre de femme à s'évanouir pour un oui ou pour un non, monsieur Wright. Parlez. Je vous écoute.
Les quatre acteurs se regardèrent : lç, ils retrouvaient celle dont les talents de comédienne et les aptitudes de commandement les avaient tellement impressionnés. Elle était passée, en une fraction de seconde, de l'attitude d'une jeune femme craintive, à celle d'une personne sûre d'elle.
Wright jeta un coup d'œil à ses collègues, et poursuivit.
- Comme vous voudrez… Nous envisageons de… vous faire tourner dans la série, monsieur Bartoldi et vous.
A cette annonce, l'attitude de la jeune femme fut exemplaire : elle pâlit, puis rougit, ouvrit la bouche comme si elle voulait dire quelque chose, la referma, puis se figea, mais, contrairement à ce qu'on aurait pu croire, il n'y eut ni crise de larmes, ni évanouissement.
Elle s'éclaircit la gorge, et, d'une voix assez ferme si l'on considérait son émotion, dit :
- Et bien… Je dois dire que c'est… inattendu.
- Oui. Je m'en doute. fit Greenburg, qui parlait peu, mais écoutait et observait attentivement.
- Pour quels rôles et dans combien d'épisodes ? demanda alors Craig, qui avait gardé la tête froide, au grand étonnement général car tous s'attendaient plutôt à une question du genre "on sera payés combien ?".
- Ce n'est pas encore défini. répondit Richard Dean, qui n'avait pas dit un mot depuis leur arrivée. Pour l'instant, nous voulions juste vous voir pour déterminer si vous feriez l'affaire.
- Je vois. dit Craig, laconique. Et le résultat est ?
- Pourquoi pas ? répondit l'acteur avec ce sourire que les fans de la série avaient baptisé "à la Jack O'Neill".
Craig et Cari sourirent en même temps.
- Bien. conclut-il. Cette entrevue a été intéressante. Nous n'allons pas vous retenir plus longtemps. Nous vous recontacterons dès que nous aurons pris notre décision.
Les jeunes gens hochèrent la tête, se levèrent, et serrèrent les mains de tout le monde (y compris celles des quatre acteurs, non sans émotion), puis ils sortirent du bureau.
Une fois la porte refermée, Cari se jeta dans les bras de Craig, qui la serra contre lui en disant :
- Je suis très fier de toi, bébé. Tu as été très courageuse.
- C'est vrai ? Tu es fier ? demanda-t-elle en levant la tête vers lui.
- Absolument.
Ils restèrent comme ça un moment, sans parler, puis il lui murmura :
- Je t'aime tellement…
- Moi aussi, Craig.
Au bout d'un moment, ils se séparèrent, et se dirigèrent vers l'ascenseur en se tenant la main.
Lorsqu'ils arrivèrent en bas, la limousine les attendait (l'un des trois hommes avait dû la demander), et les reconduisit à l'université.
Une semaine après (durant laquelle ils furent tous deux très nerveux), chacun des deux reçut une lettre de la MGM (ils supposèrent que le proviseur avait donné aux studios les coordonnées de leurs bâtiments respectifs, puisqu'ils n'en avaient pas parlé) qui leur demandait de s'y rendre dès le lendemain.
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MessageSujet: Re: Consécration d'une fan   Consécration d'une fan Icon_minitimeJeu 10 Nov - 17:11

Et dès le lendemain, effectivement, la limousine passa à nouveau les chercher. Lorsqu'ils parvinrent au bureau, ils frappèrent, entrèrent, et, comme la première fois, se trouvèrent face aux acteurs et aux co-producteurs de la série.
- Merci d'être venus. Asseyez-vous. dit Glassner.
Comme la première fois, ils prirent place sur le deuxième sofa.
- Devons-nous notre présence ici au fait que vous avez pris votre décision ? demanda Craig à la place de Cari (car celle-ci, étranglée d'émotion, ne pouvait dire un mot).
- Exactement. répondit Greenburg.
- Et ? parvint à articuler Cari.
- Et nous vous avons trouvé des rôles.
- Vraiment ?! s'écria alors la jeune femme.
- Oui. Dans un seul épisode pour commencer.
- Quels seront-ils ? demanda Craig.
- Et bien, avant de vous répondre, dit Wright, sachez que Michael a proposé il y a un certain temps déjà, que Daniel ait une petite-amie, et que, pour réaliser cela, nous avons pensé utiliser un personnage inventé par une fan de la série. Le personnage a 20 ans, est professeur en archéologie, et s'appelle Tamara Prescot. Pour être franc, Cari, vous tombez à pic : nous cherchions quelqu'un pour endosser ce rôle.
Cari regarda brièvement son petit-ami, avant de reporter son attention sur Wright.
- Oh, je vois. Et Craig ?
- Pour Craig, nous avons pensé à un rôle, mais il n'est pas encore clairement défini. Vous n'apparaîtrez pas tous les deux dans ce même épisode. Il jouera, le rôle d'un ex de Tamara, qui est un vrai génie en informatique, et plutôt du genre à fourrer son nez partout. Il va réussir à pirater le réseau de la base.
- Alors, vous acceptez ? demanda Glassner, inquiet.
- Evidemment ! s'écria Cari, enthousiaste, en se levant d'un bon. N'est ce pas Craig ?! (il hocha la tête) Jouer dans sa série préférée, c'est la récompense suprême pour une fan, la consécration !
Tous sourirent en l'entendant s'emballer de cette façon. Une fan ! C'était la première fois qu'ils engageaient une… non, des fans pour jouer dans la série. serait-ce la dernière ?
Mais l'excitation de la jeune femme retomba aussi vite qu'elle était montée. Elle se rassit et ajouta d'une voix triste, en secouant la tête :
- Mais j'ai bien peur que, devant une caméra, le "talent" que vous avez pu me trouver ne se trouve réduit à néant.
- Qu'est ce que vous racontez ?! Nous avons un film pour prouver votre potentiel. Vous avez déjà joué devant une caméra. la contra Wright.
Mais Cari secoua à nouveau la tête.
- Parce que j'ignorais que j'étais filmée… Je perds tous mes moyens devant une caméra… Et puis, je n'ai jamais pris de cours de théâtre.
A cet aveu, un air désabusé parut sur le visage de tous, mais, bien vite, Richard Dean se reprit, fit son sourire "à la Jack O'Neill", et dit :
- Bah, ce n'est pas grave. Il y en a d'autres que vous qui, au départ, avaient peur des caméras…
- Je n'ai pas peur ! l'interrompit-elle, détestant qu'on mette son courage en doute.
La remarque fit sourire Amanda.
- … Mais ils ont surmonté cette peur, et maintenant, ils ne peuvent plus s'en passer. poursuivit le comédien comme s'il n'avait pas été interrompu. Quand aux cours d'art dramatique, ne vous en faites pas. Comme bien d'autres, vous apprendrez sur le tas.
Elle soupira.
- Bon. Dans ce cas, d'accord. Mais vous ne pourrez pas dire que je ne vous vais pas prévenus.
Un grand sourire de soulagement se peignit sur le visage de Wright : il avait eu peur qu'ils ne refusent.
- Dans ce cas, si vous voulez nous suivre, nous allons vous faire visiter les studios.
A ces mots, un magnifique sourire illumina le visage de Cari; et elle se leva d'un bond.
- Il fallait commencer par là ! s'exclama-t-elle. Qu'attendons-nous ?
- Heu, Cari, avant qu'on y aille, je dois vous poser une question.
- Laquelle ?
- De quelle origine êtes-vous ?
- Ma mère est française, mon père américain, je suis née en France et j'y ai vécu pendant quinze ans. débita-t-elle comme une leçon apprise par cœur (comme si on lui posait souvent la question).
- Ce qui explique votre léger accent.
- Il n'est pas craquant, son accent ? demanda alors Craig en embrassant Cari (qu'il avait prise dans ses bras) sur le bout du nez.
- Si. répondit Wright complaisamment. Il est d'ailleurs d'autant mieux que le personnage qu'elle doit jouer est français. Quelle est votre nationalité alors ? demanda-t-il encore à Cari. Française ou Américaine ?
- Américaine. Pourquoi ?
- Parce que, si vous aviez été Française, ça aurait posé un problème.
- De quel ordre ?
- Il vous aurait fallu un permis de travail.
- J'ai été naturalisée américaine il y a cinq ans. Mais ça ne fait pas de moi… l'une de vous. Je suis toujours française, et j'en suis fière.
La soudaine fierté de la jeune femme fit sourire tout le monde.
- Suivez-nous.
Ils prirent tous l'ascenseur (heureusement que Richard Dean, Amanda, Michael et Christopher n'étaient pas en costume, sinon Cari et Craig auraient pu croire qu'ils étaient au SGC, et qu'ils descendaient à la salle du dôme), sortirent de l'immeuble, et se dirigèrent vers l'un des gigantesques hangars que les deux jeunes gens avaient vu la première fois qu'ils étaient venus.
Ils y pénétrèrent et Craig et Cari s'arrêtèrent, hallucinés par ce qu'ils voyaient : ils se trouvaient dans… la salle du dôme, au milieu de laquelle se dressait le Stargate.
Émerveillée, Cari faussa compagnie au groupe et fit ce qu'elle rêvait de faire depuis qu'elle avait vu le premier épisode de la série : elle monta sur la passerelle, la traversa lentement, de façon à bien apprécier chaque seconde (le silence s'était fait dans le groupe, car tous étaient conscients de la solennité du moment, de ce qu'il représentait pour elle… Et Craig, en tant que fan, la comprenait mieux que personne. Cependant, lui aussi aurait voulu le faire. Mais, n'écoutant que son bon cœur, il se sacrifiait, la laissant réaliser seule ce rêve), s'arrêta devant la Porte, la contempla longuement et, enfin, la toucha. Elle passa doucement, presque dévotement, la main sur l'anneau (qu'elle supposa être en fer), et caressa les glyphes qui se trouvaient le plus près d'elle, ainsi que le premier chevron.
Le tout prit une dizaine de minutes, pendant lesquelles tous la regardaient, bouche bée : la scène qui se déroulait devant eux, pour être inhabituelle, était pourtant d'une terrible sensualité.
Cette femme-enfant était terriblement… sexy.
Au bout d'un moment, elle se retourna et dit à Craig, avec l'excitation d'une enfant qui ouvrirait ses cadeaux, un matin de Noël :
- Tu te rends compte de ce que je viens de faire ? J'ai touché la Porte !
Ils sourit.
- J'ai vu.
- Quand je pense à la tête qu'auraient fait Brittany, Christopher, Violine et les autres s'ils avaient pu voir où je suis et ce que j'ai fais… continua-t-elle sur le même ton en bondissant littéralement jusqu'à lui. Ils seraient verts de jalousie.
- Ca, c'est certain.
- Et quand je pense à celle qu'ils feront quand il sauront qu'on va jouer dans quelques épisodes… Je rigole d'avance.
- Cari… l'interrompit Wright. Désolé de vous dire ça, mais comme le scénario n'a as encore été écrit, ni aucune étape de la pré-production réalisée, vous êtes tenus au secret. Vous n'avez le droit d'en parler à personne.
Une moue de déception (comme celle que ferait un enfant à qui on a ait une promesse qu'on ne tient pas), apparut sur les lèvres de la jeune femme, et son petit-ami, qui ne l'avait jamais vue faire ça, trouva ça très mignon.
- Oh… Bon, tant pis.
- Venez. dit alors Glassner. Nous allons continuer la visite.
Elle haussa les épaules, et suivit le petit groupe qui se dirigeait vers une porte qu'elle n'avait pas remarquée.
Amanda l'ouvrit, ils entrèrent tous… et Craig et Cari se retrouvèrent dans la salle des commandes.
- Whoa ! Terrible ! s'exclama Cari en s'approchant de la baie vitrée sensée surplomber le Stargate… mais qui, pour l'instant, ne dominait rien puisque le décor n'était pas en hauteur et qu'il n'y avait aucune Porte des Étoiles à surplomber.
Ensuite, elle se retourna et dit :
- Et je suppose que la "vue" sur la Porte sera rajoutée ensuite.
- Absolument.
- C'est géant ! On s'y croirait !
Richard Dean sourit.
- C'est fait exprès.
- Dites, je me pose une question depuis longtemps : comment vous y prenez-vous pour nous faire croire que la Porte est activée ?
- Un trucage informatique. répondit Wright.
Contre toute attente, la jeune femme haussa alors les épaules, et dit d'une voix froide :
- Je vous remercie. Mais je le savais. Je ne suis pas stupide. (ah, le "major" Ryan était de retour ! Ils l'avaient perdue depuis le début de la visite).
- Je n'ai jamais dit ça. Je pensais juste que…
Elle fit un geste autoritaire du bras, et le co-producteur s'interrompit dans la seconde.
Une fois de plus, Richard Dean, Amanda, Michael et Christopher, constatèrent ses aptitudes au commandement.
- Ce n'est pas ce que je vous demande. dit-elle alors de la même voix froide. N'importe quel abruti le sait. Je parlais de technique. Laquelle avez-vous employée ? Le numérique ou les effets normaux ?
En entendant de quoi elle parlait, tous ouvrirent des yeux ronds : comment savait-elle tout ça ?
Et quand il entendit comment elle lui parlait, Craig décida de faire quelque chose.
- Heu, Cari chérie, je peux te parler une minute ? demanda-t-il avec un sourire.
Lorsqu'elle se tourna vers lui, l'air étonnée, il mit son bras autour de ses épaules, et l'attira à l'écart.
- Excusez-nous une minute. dit-il aux autres. (puis à Cari d'une voix tendue) Puis-je te signaler que nous n'avons encore rien signé ?! Alors, si tu veux que ta "consécration" ne reste pas qu'un rêve, tu ferais mieux de changer de ton et de ne pas déballer ta science sans crier gare. Tu vois ce que je veux dire ?
Elle le regarda, ahurie.
- Pourquoi tu me dis ça ? demanda-t-elle avant de murmurer : Oh non ! J'ai recommencé, c'est ça ?
Il hocha la tête.
- Tu ne te rappelle pas ce que tu as dit ? Ni ce que tu as fait ?
- Non. Oh, mon Dieu ! s'alarma-t-elle. Qu'est ce qui s'est passé ?
- Tu as intimé à Brad Wright l'ordre de se taire, et tu l'as sermonné comme un enfant avant de l'interroger brutalement.
- J'ai fais ça ? Oh, mon Dieu ! Oh, mon Dieu !
Il lui prit les mains.
- Calmes-toi. Peut-être que rien n'est perdu. Il a l'air compréhensif. Si tu t'excuse…
Elle hocha la tête, et ils revinrent vers eux.
La jeune femme se dirigea vers celui qu'elle pensait avoir offensé.
- Monsieur Wright, je suis désolée pour tout à l'heure. Je… Je ne sais pas ce qui m'a pris.
Mais il n'avait pas l'air offensé. Au contraire, il souriait.
- Je vous en prie, ne vous excusez pas. Je n'aurais pas dû, non plus, mettre en doute votre intelligence en répondant ça.
Alarmée par cette réponse, pourtant aimable, Cari lança à Craig un regard qui voulait dire "regarde ce qui se passe maintenant ; il s'accuse pour ne pas nous perdre : Oh, moi et ma grande bouche !".
A peu près deux heures plus tard, ils avaient fini la visite, et retournaient au bureau où ils signèrent les contrats (qui étaient prêts depuis déjà un moment). Richard Dean les renvoya alors à Bluming Dale en leur disant qu'ils leur enverraient les scripts le plus tôt possible.
Et, en effet, environ cinq jours plus tard, ils les recevaient, accompagnés d'une note précisant que s'était l'épisode dans lequel Cari arrivait du futur qui serait tourné en premier, une semaine après.
Le jeune femme demanda donc à Craig de venir l'aider à apprendre son texte en lui donnant la réplique.
Elle parvint à l'apprendre à une vitesse impressionnante (au bout de deux jours, elle le savait par cœur), et les prévint donc par téléphone que, s'ils le voulaient, le tournage pourrait débuter plus tôt que prévu.
Agréablement surpris, ils acceptèrent, et elle les rejoignit le lendemain, accompagnée de Craig (qui ne la laissait jamais seule, de peur qu'elle ne lui échappe et aille voir un autre garçon… ou homme).
Lorsqu'elle arriva au plateau 1, le réalisateur l'envoya à la costumière, à la coiffeuse et au maquilleur, tandis qu'il parlait avec Craig.
Dans la loge commune, elle retrouva Richard Dean, Amanda, Michael et Christopher, qui, déjà en costume, la saluèrent gaiement.
- Salut. répondit-elle, cette fois tout à fait à l'aise (comme si elle avait fréquenté des plateaux de tournage toute sa vie).
Une femme d'une quarantaine d'année s'approcha alors d'elle, traînant après elle un portique sur lequel était accrochés des dizaines de costumes. Elle décrocha l'uniforme kaki que la jeune femme avait l'habitude de porter (à ceci près que, sur le sien, il n'y avait pas d'écussons).
- Je pense que cela devrait vous aller. Vous pouvez vous changer par là. dit-elle en désignant un paravent, sur la droite.
Cari acquiesça, se dirigea vers le paravent, disparut derrière et réapparut quelques minutes plus tard.
A ce moment, les quatre acteurs crurent rêver : ils n'avaient, jusqu'alors, vu que des dessins de ce à quoi devait ressembler Tamara Prescot, mais en voyant Cari dans ces vêtements, ils eurent la certitude qu'elle était vraiment parfaite pour ce rôle. Elle n'allait pas seulement jouer Tamara Prescot, mais elle était Tamara Prescot. C'était une certitude.
La costumière tourna autour d'elle une minute, puis déclara :
- Vous êtes très mince. Quelle taille prenez-vous en pantalon ?
- Heu, du 36. Pourquoi ?
- La taille du pantalon est trop basse. C'est du 40. Il va falloir que je la reprenne. Redonnez-le moi.
La jeune femme ouvrit de grands yeux.
- Maintenant ?
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MessageSujet: Re: Consécration d'une fan   Consécration d'une fan Icon_minitimeJeu 10 Nov - 17:12

- Grands dieux oui, pas dans deux heures.
- Mais… objecta Cari en englobant les quatre acteurs du regard.
Voyant ça, la costumière (nommée, comme l'indiquait son badge, Bridget) leva les yeux au ciel.
- Ne vous en faites pas pour eux. Ils en ont vu d'autres. Donnez-moi ce pantalon. Et dépêchez-vous un peu, on ne va pas y passer la journée.
En disant cela, elle jeta aux acteurs un regard qui signifiait "Oh, les amateurs !".
Gênée, la jeune femme se précipita derrière le paravent, et ôta le pantalon, avant de le lui tendre en demandant :
- Vous aurez fini quand ?
- Dans peu de temps. Soyez patiente.
Et elle sortit, laissant Cari en petite tenue derrière le paravent.
Comprenant ce qu'elle ressentait, Amanda se leva et s'approcha d'elle en souriant.
- Ne vous inquiétez pas. Les retouches de dernière minute sont très fréquentes. C'est vrai que, pour l'instant, cette situation peut vous paraître gênante, mais vous vous y ferez vite.
- Merci.
Et la comédienne lui posa des questions, destinées, moins à s'informer sur sa future partenaire de jeu (quoi que…), qu'à essayer de lui faire oublier sa gêne et à la mettre à l'aise.
Bridget revint une dizaine de minutes plus tard, et Cari s'empressa d'enfiler le treillis, qui, à présent, lui allait parfaitement.
Lorsqu'elle réapparut la costumière posa sur elle un regard appréciateur, tandis que les garçons (Richard Dean, Michael et Christopher) sifflaient d'admiration.
- Vous êtes vraiment très jolie. Je n'ai jamais vu un pantalon de treillis aller aussi bien à quelqu'un. dit Bridget.
- J'allais le dire. renchérit Richard Dean.
- Merci. fit la jeune femme, rougissant sous le compliment.
- Je vais appeler la coiffeuse. Cindy ! C'est bon, tu peux venir, elle est prête !
A ces mots, une petite femme, boulotte, apparut.
Elle trottina jusqu'à Cari, qui s'était assise dans un fauteuil, passa les mains dans ses cheveux, et demanda :
- Vous mettez quelque chose sur vos cheveux quand vous les lavez ?
- Non. Rien. répondit la jeune femme, étonnée. Je veux dire… excepté mon shampooing.
- Vous voulez dire qu'ils sont naturellement aussi doux, soyeux et brillants ?
- Mais… oui. Qu'est ce que ça a d'étonnant ?
- C'est rare. Vous avez beaucoup de chance, mademoiselle. Je n'ai presque rien à faire. Je vais me contenter de vous passer de la laque.
Cela dit, elle attrapa, sur une étagère, une bombe de produit fixant qu'elle vaporisa sur les cheveux bruns de Cari.
- Ne bougez pas. J'appelle le maquilleur.
Et elle sortit, laissant une Cari Ryan destabilisée.
- C'est toujours aussi long ? demanda-t-elle aux acteurs.
Amanda hocha la tête et précisa :
- Et encore, dans votre cas, ça a été très rapide : votre costume vous est allé pratiquement du premier coup, la coiffure a pris quelques secondes, et je ne pense pas que le maquillage prenne beaucoup plus de temps. Nous, il nous faut deux ou trois fois plus de temps.
Elle avait à peine fini sa phrase, qu'un homme d'âge moyen entrait, des pinceaux, houpettes et autres produits cosmétiques à la main.
L'affaire fut bientôt faite, et Cari fut prête.
Ensuite, tous cinq se dirigèrent vers le plateau où devait se tourner la première scène. Là, elle retrouva Craig, qui écarquilla les yeux en la voyant.
- Cari, c'est bien toi ?
- Comment tu me trouve ? demanda-t-elle coquettement en pirouettant sur elle-même.
- Tu es… littéralement renversante.
- Merci chéri. murmura-t-elle avant de mettre ses bras autour de son cou et de l'embrasser fougueusement.
Le premier mouvement du jeune homme fut d'encercler de ses bras la taille fine de Cari, et de l'embrasser plus passionnément encore. Puis il se reprit, et murmura, tandis qu'elle continuait à l'embrasser :
- Cari, ils vont t'attendre.
- Non. répondit-elle de même sans cesser son baiser. Je ne joue pas dans les première scènes.
- Si. Rappelles-toi. C'est toi qui commence. Tu sais : le coup de la mer…
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MessageSujet: Re: Consécration d'une fan   Consécration d'une fan Icon_minitimeJeu 10 Nov - 17:13

Sa passion douchée par ce rappel, la jeune femme dénoua ses bras, et s'écarta de lui en soupirant.
- Ah oui. J'avais oublié.
"Cari ! En scène !" entendit-elle alors.
- C'est à toi, mon ange. Vas-y et étonne-les.
- Oui. soupira-t-elle encore en se dirigeant vers le décor imitant un chantier de fouilles archéologiques, proche de la mer.
Là, elle se plaça comme l'indiquait le script, et elle entendit l'assistant du réalisateur crier "silence !", puis "moteur !", et le réalisateur "action !".
Ca y était : son rêve se réalisait ! La consécration d'une fan ! Elle, Cari Ryan, jouait dans sa série préférée.


La morale de cette histoire (si on peut vraiment appeler ça une morale), c'est : ne cessez jamais de rêver et de vouloir réaliser vos rêves, parce qu'un jour, ils peuvent se réaliser sans que vous vous y attendiez.


FIN !
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MessageSujet: Re: Consécration d'une fan   Consécration d'une fan Icon_minitime

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